Absence d’indexation pour la défense de droits- Les groupes, toujours sans engagement de la ministre Rouleau, s’invitent au Ministère de la solidarité sociale et de l’action communautaire

Communiqué

Québec, 1er mars 2022 – Les groupes de défense de droits de la région ont rendu visite à la ministre Rouleau afin de lancer un cri d’alarme, ils sont mis sous pression et n’auront bientôt pas d’autres choix que de faire des mises à pied, de sabrer dans les conditions de travail ou de réduire leur offre de services. Les groupes veulent obtenir des engagements de la ministre Rouleau, à qui ils demandent au minimum d’indexer leur subvention en fonction de l’augmentation des frais de fonctionnement.

Rappelons qu’à l’instar du reste du réseau d’action communautaire, le secteur de la défense collective des droits souffre d’un sous-financement historique. Or, d’ici quelques mois, l’ensemble des avancées en matière de financement des cinq dernières années vont être balayées sous le tapis par la pression qu’exerce l’inflation sur les groupes. « On a beau revirer la situation de tous les côtés, rien n’y fait, avec une inflation à 6% et des subventions qui stagnent, on n’aura pas d’autre choix que de couper dans la masse salariale. Avec la pénurie de main-d’œuvre c’est déjà extrêmement difficile d’être concurrentiel et d’attirer les candidat-e-s, là on va carrément perdre du monde », illustre Nicole Dionne du Bureau d’animation et d’information logement.

Les groupes de défense de droits font face à une pression accrue alors que la précarité grandissante d’une grande partie de la population pousse de plus en plus de personnes vers les organismes. « Par exemple, au BAIL, on fait actuellement face à un nombre d’appels jamais vu. On aurait besoin de deux ou trois travailleur-se-s supplémentaires pour répondre à la demande dans un délai raisonnable », explique la porte-parole.

Il y a actuellement beaucoup de colère et d’incompréhension parmi les groupes de défense de droits « On se sent abandonné par le gouvernement Legault, qui nous a fait de belles promesses, mais qui aujourd’hui nous laisse carrément tomber », explique Vania Wright-Larin du Regroupement d’éducation populaire des régions de Québec et Chaudière-Appalaches. C’est vraiment révoltant de se retrouver dans cette situation alors que le gouvernement déposait un nouveau plan d’action gouvernemental en matière d’action communautaire, il y a moins d’un an. On sent qu’il y a un avant et un après la réélection de la CAQ », poursuit le porte-parole.

Les groupes demandent à la ministre Rouleau de s’engager dès maintenant à inclure le maintien du niveau de financement des groupes de défense de droits. « La nouvelle ministre Chantal Rouleau doit se mouiller et s’engager dès le budget de mars à maintenir le niveau de financement des groupes de DCD et appliquant la même indexation que le gouvernement a accordée aux programmes soit 6.44%, c’est une question de survie pour nos groupes. Le temps presse et on a besoin de réponse », a fustigé Anne-Valérie Lemieux Breton du Regroupement des groupes de femmes de la Capitale-Nationale.

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